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Les alcools et autres boissons de Taïwan visés par une interdiction d’importation en Chine

  • 12-12-2022
  • La Rédaction
Les alcools et autres boissons de Taïwan visés par une interdiction d’importation en Chine
Restrictions douanières en Chine sur les alcools et autres boissons taïwanaises (photo CNA)

Cela fait déjà plusieurs mois que la Chine utilise des méthodes coercitives contre Taïwan en visant les produits de consommation alimentaires venant de l’île. La semaine dernière, plus d’une centaine de producteurs aquacoles ont confirmé qu’ils étaient dans l'incapacité d’obtenir des autorisations pour exporter en Chine. Mais ce week-end, de nouvelles catégories de produits alimentaires taïwanais sont visées par les pratiques restrictives, condamnables par l’Organisation mondiale du Commerce (OMC), des autorités douanières chinoises. En effet, les fabricants de boissons transformées et d’alcool se sont retrouvés soudainement avec des marchandises coincées en douane chinoise sans aucun avis de la part des autorités chinoises.

La seule information connue est que dans le logiciel de déclaration d’importation des douanes chinoises, sur les 28 catégories de la rubrique « liqueurs et autres boissons spiritueuses » (équivalent du code douanier international 2208), 11 se sont retrouvées avec le statut « interruption d’importation ». À la suite de ce problème, plusieurs fabricants d’alcool ont déclaré être concernés par ce problème : King car (fabricant du whisky Kavalan), le groupe Taïwan alcool et tabac (TTL), Jinmen Kaoliang Liquor, Taihu Brewing, ou encore Young Cheers.

D’autre part, dans la rubrique plus généraliste des « boissons emballées ou congelées » qui comprend 354 catégories, 123 sont sous le même statut. À l’instar des alcools, les fabricants HeiSong, Vitalon, Uni-president, Taisun, Oceanic Beverage ou encore Nin Jiom sont également concernées.

Avec l’arrivée de ces restrictions, le ministre adjoint de l’Économie, Chen Chern-chyi (陳正祺), a expliqué que Taïwan avait mis en place en août un programme de « mondialisation des produits alimentaires taïwanais » appelé le « plan GO » permettant de soutenir les différents fabricants concernés à se développer sur d’autres marchés.

Plus concrètement, selon les statistiques du ministère des Finances, le plan d’aide aurait déjà concerné 1 700 professionnels, ce qui représente opportunités commerciales pour une valeur de plus de 1,75 milliard de dollars taïwanais, soit plus de 54 millions d’euros.

Après évaluation des chiffres de 2021, le ministre adjoint explique que le total des échanges pour les récents produits sujets aux restrictions d’importation représente près de 460 millions de dollars américains. Dans le détail, les produits aquacoles représentent 34 % de cette valeur (166,5 millions), l’alcool 54 % (250 millions) et les boissons 9,8 % (43,4 millions).

Par ailleurs, suite aux remarques de l’ancien président Ma Ying-jeou (馬英九), demandant pourquoi le gouvernement ne dialoguait pas à travers l’ECFA (l’accord-cadre des échanges économiques) la directrice du bureau de surveillance des produits alimentaires et pharmaceutiques (TFDA), Wu Shou-mei (吳秀梅) a répondu que les discussions autour de ce genre de problèmes se faisaient habituellement dans le cadre de l’accord d’échanges sur la sécurité alimentaire interdétroit où les interlocuteurs sont plus adaptés à faire une réponse, mais cela ne change rien : « Les échanges à travers ces canaux de communication ne sont pas très fluides. Cela comprend le fait de ne pas répondre à certaines de nos questions. La plupart du temps, le statut du courriel est « lu et sans réponse ». Et pourtant, nous aimerions pouvoir avoir des réponses à nos questions afin d’éclaircir les points qui nous interpellent. En ce qui concerne les canaux plus anciens de communication, je dois avouer que la plupart sont... entièrement interrompus ».

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