Le Premier ministre taïwanais, Su Tseng-chang (蘇貞昌), a accueilli ce lundi la délégation de la commission du commerce international du Parlement européenne avec laquelle il s’est entretenu pendant plus d’une heure et demie. Le Premier ministre a notamment évoqué l’habitude de la Chine d’utiliser sa puissance économique pour interférer dans les affaires des autres pays et les forcer à accepter les conditions chinoises. Il a déclaré que si l’Europe choisissait de développer ses partenariats avec Taïwan à travers des accords commerciaux et d’investissement, ce serait dans une relation bénéfique aux deux parties.
Dans son discours, Su Tseng-chang a rappelé qu’en plus d’un rapprochement avec l’économie taïwanaise et du bénéfice stratégique, les valeurs communes entre les pays européens et Taïwan sont nombreuses, que ce soit la démocratie, la liberté, l’état de droit et les droits humains.
La délégation en visite comporte plusieurs membres pour qui c’est leur première visite à Taïwan, à l’instar de la vice-présidente grecque de la commission du commerce international, Anna-Michelle Asmakopoulou, venue spécialement rendre visite pour développer les relations commerciales entre l’Europe et Taïwan et trouver des relations alternatives aux relations actuelles avec la Chine. Elle souhaite également voir plus d’indépendance économique entre Taïwan et la Chine, en espérant que les investissements taïwanais en Chine passent en dessous des 40 % du total des investissements à l’étranger et que l’Europe pourra remplacer ces investissements.
À noter, la présence d’une autre vice-présidente de la commission Commerce international du Parlement européen, Marie-Pierre Vedrenne, membre du parti Renaissance et représentante de Ille-&-Vilaine.