
L’ancien secrétaire général de l’OTAN Anders Fogh Rasmussen, qui effectue jusqu'à aujourd'hui une visite à Taïwan à titre de président de la Fondation de l'alliance des démocraties (Democratic Alliance Foundation) a participé à une conférence de presse organisée aujourd'hui par le ministère taïwanais des Affaires étrangères lors de laquelle il a soutenu la réforme du service militaire promue par le gouvernement taïwanais : « La décision de la présidente Tsai Ing-wen (蔡英文) d'allonger la durée du service militaire de quatre mois à un an est aussi très importante. Comme la présidente Tsai Ing-wen l'a indiqué, si Taïwan est assez fort, le pays pourra être une place forte de la démocratie et de la liberté dans le monde. »
Rasmussen a précisé que sa visite à Taïwan visait à afficher le soutien de la Fondation de l'Alliance des démocraties à la liberté et à la démocratie taïwanaises et au droit de la population taïwanaise de choisir un futur pacifique face à la menace autoritaire et expansionniste dans le détroit de Taïwan.
L'ancien Premier ministre du Danemark a ensuite déclaré qu'il tirait trois leçons pour Taïwan de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, qu'il a qualifiée « d'erreur » : tout d'abord, selon lui, Taïwan doit garder sa capacité d'autodéfense afin de montrer à la Chine qu'une invasion serait coûteuse. Ensuite, Rasmussen a indiqué que le « monde libre » avait aidé l'Ukraine, chose qu'a également pu observer le président Xi Jinping; ce qui signifie qu'en cas d'attaque de Taïwan, la Chine ferait aussi face à une forte pression économique.
Enfin, l'ancien secrétaire-général de l'OTAN a affirmé qu'il était nécessaire d'assurer la victoire de l'Ukraine et d'empêcher la Russie de créer un nouveau statu quo, afin de ne pas laisser penser aux autres dictateurs que l'usage de la force peut leur permettre d'atteindre leurs objectifs : « Il faut s'assurer que l'Ukraine gagne, car les Ukrainiens mais aussi les Taïwanais doivent pouvoir décider de leur futur. Le monde libre doit soutenir l'Ukraine et Taïwan. »