
Anders Fogh Rasmussen, l’ancien secrétaire général de l’OTAN a fait cette déclaration en répondant aux questions des journalistes sur son point de vue sur une éventuelle expansion de l'OTAN dans la région indo-pacifique et sur le rôle plus actif de l'OTAN dans la situation à travers le détroit de Taïwan. L’ancien Premier ministre danois a indiqué qu’il ne pensait pas que l’OTAN serait un acteur pour intervenir en cas de conflit interdétroit. Cependant, il estime que l'OTAN devrait réagir « de manière déterminée si la Chine attaquait Taïwan » en aidant militairement Taïwan et avertir Pékin de « sanctions économiques sévères et globales » si la Chine envahissait Taïwan.
Dans une approche stratégique de prévention, le président de la Fondation de l’alliance des démocraties a indiqué que l’Europe pourrait mener davantage de coopérations militaires avec Taïwan : « Soyons réalistes. Les États-Unis sont le principal fournisseur des systèmes d’armement de Taïwan. J’estime néanmoins que dans le but de prévenir toute attaque éventuelle chinoise, les pays européens pourraient apporter divers types d’assistance. Je pense que les entraînements et les exercices militaires peuvent constituer un moyen important. Comme nous l’avons fait pour les troupes ukrainiennes, nous devrions pouvoir agir de même pour les soldats hommes et femmes de Taïwan. »
Anders Fogh Rasmussen précise néanmoins que par-dessus de tout, la contribution de l’Europe devrait être d’ordre économique, c’est-à-dire en rejoignant Washington dans ses sanctions à l’encontre de la Chine.