
Le prix de traduction 2022, organisé par l’Association des Traducteurs de français (ATTF) et sponsorisé par BNP-Paribas, a été décerné à la traductrice Chou Kuei-yin (周桂音), pour sa traduction en mandarin de Une rose seule, de Muriel Barbery.
Après une première sélection de cinq œuvres nominées en novembre dernier, un jury de cinq personnes a été constitué, avec l’auteur Pierre Chu (朱嘉漢) ; Jean-Yves Heurtebise, professeur associé du département de français de l’université Fu Jen ; Claudine Lee (李允安), professeure associée au département de langues européennes de l’université Cheng Chi ; Chen Shuowin (陳碩文), professeure associée du département d’études chinoises de l’université Cheng Chi et Huang Shin-yi (黃馨逸), professeure associée au département de français de l’université de la Culture Chinoise.
Après deux mois de lecture et une réunion tenue le 7 janvier, c’est finalement la traduction du roman de Muriel Barbery qui a convaincu le jury, à un vote de différence devant Sérotonine, de Michel Houellebeq, traduit par Yen Hui-ying (嚴慧瑩).
Une rose seule relate l’histoire d’une femme qui va au Japon recevoir le testament d’un père qu’elle n’a pas connu, et se laisse toucher par la ville de Kyoto, ses temples, sa poésie. C’est une ode à la culture japonaise dans le regard d’une Occidentale. Le jury a souligné que refléter à la fois le point de vue européen et les éléments japonais en chinois propre à Taïwan, pays également nippophile, représente un défi relevé avec brio par la traductrice. Par ailleurs, la délicatesse, la précision et les émotions ont été traduites avec professionnalisme et poésie.