Radio Canada a fermé son bureau de correspondance à Pékin, après 40 ans de services, et l’a déplacé à Taipei. Dans une déclaration publiée en novembre, Radio Canada a expliqué que la demande visa auprès des autorités chinoises pour son correspondant en Asie, Philippe Leblanc, avait été bloquée pendant deux ans, malgré des négociations. La radio a donc été acculée à fermer son bureau à Pékin.
Philippe Leblanc, originaire du Québec, premier journaliste à avoir été nommé en poste à Taipei depuis l’ouverture du bureau de correspondance, a récemment été interviewé par le service en mandarin de Radio Canada. Il s’est réjoui de pouvoir travailler librement depuis Taïwan, où les journalistes étrangers sont accueillis à bras ouverts.
Il a affirmé être particulièrement marqué par les efforts des Taïwanais pour défendre leur mode de vie. S’étant rendu en Ukraine avant la guerre avec la Russie, il a indiqué qu’il avait ressenti à Taïwan la même atmosphère, le même amour pour leur patrie et leur ferme volonté de résistance.
Si les Taïwanais sont habitués à vivre depuis des années sous la menace de l’armée chinoise, Philippe Leblanc a précisé que l’invasion de l’Ukraine par la Russie a fait prendre plus au sérieux l’éventualité d’une attaque. Selon lui, les Taïwanais sont reconnaissants à la communauté internationale de l’attention accordée récemment, mais préfèreraient être connus, pas seulement à cause de la menace de Pékin, mais aussi pour d’autres aspects de la vie à Taïwan.