Durant les trois ans de la pandémie de Covid-19, de très nombreux étrangers ont été bloqués à Taïwan. Aujourd’hui, malgré la réouverture des frontières dans la plupart des pays, beaucoup d’étrangers séjournent encore sur l’île malgré l’expiration de leur visa ou de leur carte de séjour. Selon les chiffres du bureau de l’immigration, plus de 50 000 visiteurs étrangers et 80 000 travalleurs migrants se trouvaient ainsi en situation irrégulière.
Afin de les encourager à se manifester, le bureau de l’immigration a annoncé une grâce. Ainsi, les personnes qui se manifestent avant le 30 juin prochain n’auront à payer qu’une amende de 2 000 dollars taïwanais (61,4 €), en lieu et place d’une amende à l’origine cinq fois plus importante. Par ailleurs, il ne leur sera pas interdit de se rendre de nouveau à Taïwan pendant les années à venir.
Le sous-chef de la division des affaires internationales du bureau de l’immigration Lee Chieh-ying (李界瑩) a précisé : « Selon la loi en vigueur, les étrangers, y compris les travailleurs migrants, ayant dépassé le délai d’expiration de leur visa ou de leur carte de séjour ne seront pas autorisés à travailler à Taïwan durant les 1 à 3 ans qui suivent. S’ils ont travaillé de manière clandestine, l’interdiction de travail sera prolongée de trois ans, portant la durée totale entre 4 et 6 ans. La grâce annoncée a pour but de les inciter à se rendre à la justice. »