Alors qu'une délégation du Kuomintang (KMT), principal parti d'opposition taïwanais, est partie hier pour une visite en Chine de dix jours, le gouvernement taïwanais a appelé à une transparence totale de l'itinéraire.
Le porte-parole du gouvernement Chen Tsung-yen (陳宗彥) s'est exprimé en conférence de presse après la tenue du conseil des ministres et a déclaré que le gouvernement s'opposait à tout arrangement qui serait fait au détriment des intérêts taïwanais : « Nous voulons des échanges sains et stables avec la Chine. Cette visite doit avant tout être transparente. Y aurait-il d'autres visites ou rencontres que celles annoncées ? Des éléments nuisant aux intérêts de Taiwan ? S'agirait-il d'échanges menés sur une base équitable ? Je crois que (la transparence) est ici le principe de base ».
Par ailleurs, concernant la question de l'augmentation des vols directs interdétroit réclamée par une partie du monde politique taïwanais, la commission ministérielle des affaires continentales a déclaré que les agences concernées étaient en train d'évaluer les possibilités.
La commission ministérielle des affaires continentales a également réagi à l'annonce hier, par le Bureau chinois des affaires taïwanaises, de l'ouverture de neuf « bases d'échanges interdétroit » parmi lesquels figurent temples, terrains de baseball ou encore sites culturels et touristiques. Des bases créées, selon le bureau chinois, pour renforcer les liens culturels avec les « compatriotes taïwanais ».
La commission ministérielle des affaires continentales a dénoncé une tentative de « manipulation politique » et a appelé la Chine, au lieu de faire d'énormes dépenses de ce genre, a mener un « dialogue pragmatique » avec Taïwan avant de rappeler que les échanges interdétroit devaient se conformer aux lois en vigueur à Taïwan.
