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Le vice-président du KMT arrive en Chine pour une visite de 10 jours

  • 09-02-2023
  • La Rédaction
Le vice-président du KMT arrive en Chine pour une visite de 10 jours
Le vice-président du Kuomintang (KMT) Andrew Hsia (夏立言) (deuxième à gauche) et trois autres membres de la délégation du KMT à leur départ pour Pékin, le 8 février 2023 (Image : KMT)

Le vice-président du Kuomintang (KMT) Andrew Hsia (夏立言) est parti hier de l'Aéroport international de Taoyuan pour se rendre en Chine, où il doit passer une dizaine de jours et rencontrer, notamment, le nouveau chef du Bureau chinois des affaires taïwanaises Sung Tao (宋濤).

La délégation du KMT comprend notamment, outre Andrew Hsia, le chef du département des affaires continentales du parti, Lin Chu-chia (林祖嘉), mais aussi l'ancien président de la commission ministérielle des affaires mongoles et tibétaines et ancien député Kao Su-po (高思博) ou encore Chao Chun-shan (趙春山), membre de la Fondation de politique nationale, un groupe de réflexion affilié au KMT.

La délégation est d'abord arrivée à Pékin mais a prévu de se rendre également à Shanghaï, Nanjing, Wuhan, Chongqing et Chengdu, et rentrera à Taïwan le 17 février. 

Avant d'embarquer dans son avion à destination de Pékin, Andrew Hsia a déclaré que sa visite était « apolitique » et visait avant tout à prendre soin des ressortissants taïwanais vivant et travaillant en Chine, avant de rappeler qu'en tant que parti d'opposition, le KMT n'était autorisé à prendre part à aucune forme de négociations ou de consultations avec les autorités chinoises.

La commission ministérielle des Affaires continentales a réagi hier au départ de la délégation en rappelant que les échanges interdétroit entre des membres de la société civile devaient respecter la législation taïwanaise et les politiques gouvernementales, et que les groupes en question n'avaient pas la légitimité pour discuter ou négocier des questions relevant des pouvoirs publics sans autorisation.

Des membres du KMT se rendent régulièrement en Chine en s'affichant comme les interlocuteurs privilégiés avec la Chine, des visites qui sont largement mal vues au sein du camp vert. Mais Hsia s'est défendu d'avoir choisi un mauvais calendrier pour sa visite, déclarant que « pour certaines personnes, il n'y aura jamais de bon moment pour organiser une visite en Chine ». 

Notons que la dernière visite d'Andrew Hsia en Chine remonte au 10 août dernier, un jour après que l'Armée populaire de libération (APL) a annoncé la fin des exercices militaires à balles réelles autour de Taïwan suite à la visite dans l'île de la présidente de la Chambre des représentants américaine Nancy Pelosi. Une visite que le vice-président du parti assume totalement et qu'il a évoquée lors de sa conférence de presse, assurant que le contexte tendu rendait d'autant plus nécessaire une rencontre interdétroit.

Hsia a également affirmé sa volonté d'aider les petites et moyennes entreprises taïwanaises, en particulier celles des secteurs de l'agriculture et de la pêche, alors que la Chine a adopté une série de mesures suspendant certains produits d'importations taïwanais depuis 2021.

Andrew Hsia a aussi précisé qu'il espérait être présenté aux nouveaux représentants chinois en charge des affaires taïwanaises qui ont pris leur poste après la XXe Congrès national du Parti communiste chinois en octobre 2022.

La porte-parole du Bureau chinois des affaires taïwanaises Zhu Fenglian (朱鳳蓮) a déclaré lundi lors d'une conférence de presse que la délégation menée par Hsia participerait vendredi à un forum sur les relations et les échanges interdétroit post-pandémie organisé à Pékin.

Zhu Fenglian a également souhaité la bienvenue à la délégation, affirmant que la Chine était prête à renforcer ses échanges avec le KMT et ses coopérations dans divers domaines sur la base politique commune de l'adhésion au consensus de 1992 et de l'opposition à la sécession de Taïwan.

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