Le chef du Bureau chinois des affaires taïwanaises Song Tao (宋濤) a déclaré que le gouvernement allait travailler à reprendre les importations de certains produits taïwanais issus de l'agriculture et de la pêche qui ont été interdits sur le sol chinois au cours de ces dernières années.
Song Tao, qui s'est exprimé lors d'une rencontre avec des représentants de l’association taïwanaise sur les échanges et les investissements du secteur agricole, a déclaré que les deux côtés du détroit désiraient la paix, le développement, les échanges et la coopération et qu'il soutenait le partage des opportunités de développement de la Chine avec les fermiers et les pêcheurs taïwanais.
Du côté du gouvernement taïwanais, la commission ministérielle des affaires continentales a réagi en accusant la Chine d'avoir utilisé, depuis mars 2021, des excuses telles que la présence d'insectes nuisibles ou de pesticides pour suspendre de façon unilatérale les importations de certains produits taïwanais, contrevenant ainsi aux règles fixées par l'Organisation mondiale du commerce (OMC).
La commission a ajouté que les actions chinoises en question avaient endommagé les mécanismes du commerce interdétroit, d'autant plus que les représentants taïwanais qui avaient tenté de contacter leurs homologues chinois pour résoudre le problème avaient été ignorés. Elle a aussi demandé à la Chine de ne pas utiliser des mesures commerciales comme un « outil de guerre d’unification ».
Notons toutefois que les remarques de Song Tao semblent signaler un adoucissement de la posture chinoise envers Taïwan, qui pourrait être liée, selon certains observateurs, à l'approche de la nouvelle échéance électorale de 2024.
Pour rappel, depuis mars 2021, la Chine a successivement interdit l'importation d'ananas, de pommes cannelle, de jamboses, d'agrumes, de mérous et d'autres fruits.
Le ministre de l'Agriculture a d'ailleurs affirmé que même si la Chine renonçait à interdire les importations de certains des produits concernés, le secteur agricole taïwanais avait tout intérêt à diversifier ses marchés d'exportations au lieu de dépendre d'un seul et unique marché.
