
La Journée internationale de la langue maternelle est célébrée chaque année le 21 février, dans le but de promouvoir et préserver la diversité culturelle et linguistique du monde. Bien qu'organisée par l’ONU, dont Taïwan ne fait pas partie, cette journée est également célébrée sur l’île, qui abrite une très grande diversité linguistique (dont beaucoup de langues en danger).
La commission ministérielle des affaires Hakka a organisé un forum aujourd’hui sur l’enseignement de cette langue, qui, avec le minnan (taïwanais), les langues aborigènes et les langues d’Asie du Sud-Est, est transmise dans les écoles primaires et secondaires de manière optionnelle.
Selon le ministère de l'Education, 296 000 enfants de nouveaux résidents sont scolarisés, tous niveaux confondus, ce qui représente plus de 7% des élèves. Sept langues d'Asie du Sud-Est sont actuellement incluses dans le programme d'enseignement des langues maternelles.
Kuo Yi-shan (郭翊姍), conseillère en chef de l'équipe de conseil en éducation des langues d’Asie du Sud-Est de la ville de Hsinchu, a déclaré que le nombre de classes avait considérablement augmenté depuis 2019. Cependant, il est parfois difficile de recruter des professeurs, en particulier de thaïlandais et d’indonésien.
Peng Li-chin (彭麗琴), conseillière pour l'enseignement des langues d’Asie du Sud-Est à Nouveau Taipei, pense que l'une des principales raisons au manque de professeurs est que la rémunération est trop faible, et qu'il n'y a pas de subvention pour le transport. « Le salaire horaire d'un enseignant à l'école primaire est de 336 dollars taïwanais (10,35€), mais s’il travaille comme interprète judiciaire, il peut gagner 2 500 dollars taïwanais (77€). Le plus gros problème est que beaucoup d’écoles plus éloignées n’arrivent pas à trouver d’enseignant, alors que c’est dans ces zones où l’enseignement de ces langues est plus demandé en fonction de leur structure maritale. »
Se pose également la question de savoir si ces langues sont considérées comme des langues maternelles ou comme des langues étrangères, et de la reconnaissance donnée aux personnes qui les enseignent.