L’ambassade américaine aux Philippines a annoncé sur son site l’organisation d’un atelier international en collaboration avec le Centre d’études James Martin de non-prolifération visant à renforcer les sanctions maritimes dans la région. Sept délégués taïwanais ont pris part aux discussions, du 28 février au 2 mars, aux côtés des garde-côtes et des douaniers indonésiens, vietnamiens et philippins.
Les sujets abordés comprennent notamment l’impact des sanctions et les défis pour l’application de ces dernières. L’ambassade américaine a également présenté des exemples de tentatives de contournement des sanctions maritimes. Par ailleurs, des exercices de contrôle ont été menés pour rendre les opérations plus efficaces. Le conseiller de l’ambassade américaine pour la sécurité frontalière, Ransom Avilla, a indiqué que cet atelier devait permettre de renforcer les futures coopérations des pays participants dans la lutte contre les activités illégales de contournement des sanctions maritimes. De son côté, la directrice intérimaire du Bureau de gestion stratégique du commerce (STMO) des Philippines, Janice Dimayacyac, a alerté sur le fait que l’Asie du Sud-Est était « une région stratégique exposée aux diverses tentatives de contournement des sanctions maritimes. »
Par ailleurs, il faut préciser que l’organisation de l’atelier a lieu dans un contexte de tensions maritimes entre Manille et Pékin. En février dernier, les garde-côtes philippins ont accusé les garde-côtes chinois d’avoir utilisé un laser contre des garde-côtes philippins provoquant leur cécité de façon temporaire. Plus récemment, un navire militaire chinois, un navire des garde-côtes chinois ainsi que 42 bateaux de pêche soupçonnés de constituer une milice maritime chinoise se sont approchés à moins de 12 miles nautiques de l’île de Pag-asa (aussi connue sous le nom d’île Thitu), une île habitée de l’archipel Spratley sous le contrôle des Philippines depuis 1971.