
Tandis que le Honduras a affiché son intention d’établir des relations officielles avec la Chine pour bénéficier d’une aide financière importante visant à éponger sa crise économique et ses énormes dettes, Taïwan ne ménage pas ses efforts pour souligner les risques que son allié encourt.
Aujourd’hui, c’est le Premier ministre Chen Chien-jen (陳建仁) a souligné que la nouvelle route économique de la soie engagée par la Chine n’avait pas apporté les promesses escomptées auprès des pays visés : « En observant la politique chinoise d’une ceinture et une route appliquée ces dernières années, nous constatons que les fonds investis dans les pays ciblés ont, pour la plupart, connu un échec. Ils ont même au contraire engendré des difficultés financières auprès de ces pays, conduisant à l’inflation. Nous espérons que le Honduras saura reconnaître la nature de la Chine ; nous espérons que nous maintiendrons nos relations diplomatiques et que le Honduras ne soit pas trompé. »
Chen Chien-jen invite ainsi les autorités honduriennes à ne pas se méprendre et reconsidérer leurs intentions, rappelant que les coopérations avec Taïwan se basaient sur les intérêts mutuels et le développement local. De son côté, le chef de la Diplomatie Joseph Wu (吳釗燮) a souligné devant les députés l’action sans relâche des Affaires étrangères sans pour autant vouloir rentrer dans le jeu chinois de la diplomatie du carnet de chèques et de la surenchère.