
Récemment, plusieurs médias ont rapporté qu’un Vietnamien aurait été victime d’une escroquerie en effectuant un virement de 600 000 dollars taïwanais (18 260 euros) par l’intermédiaire d’une fausse agence.
Plus de 700 000 travailleurs migrants, pour la plupart originaires d’Indonésie, du Vietnam, des Philippines et de Thaïlande, travaillent actuellement à Taïwan. Certains d’entre eux envoient régulièrement une partie de leurs salaires à leur famille dans leur pays d’origine par des voies clandestines. Selon une estimation de la Banque centrale taïwanaise, ces virements clandestins pourraient dépasser les 50 milliards de dollars taïwanais (15,2 milliards d’euros) par an.
Aujourd’hui, plusieurs députés du Parti démocrate progressiste (DPP) ont tenu une conférence de presse pour appeler le gouvernement à renforcer la lutte contre les agences clandestines de virement, en particulier celles ciblant les travailleurs migrants. La députée Lin Chu-yin (林楚茵) a invoqué les données de la Commission ministérielle de la supervision financière et a indiqué que les deux seuls opérateurs autorisés pour les virements à faible montant ne comptaient que 380 000 clients, ce qui pourrait laisser penser que la moitié des travailleurs migrants à Taïwan s’adresseraient plutôt à des agences clandestines pour les virements.
Pour sa part, le député Chang Hung-lu (張宏陸) a précisé que si les travailleurs étrangers préféraient les voies clandestines, c’est que ces dernières représentaient plusieurs avantages et notamment une plus grande disponibilité, des frais de service plus abordables et des taux de change souvent plus intéressants. De plus, le député a fait remarquer que les travailleurs migrants se faisaient conseiller les services de ces agences par d’autres travailleurs migrants.
Quant au député Chung Chia-pin (鍾佳濱), il a invité le ministère du Travail à distribuer aux travailleurs étrangers des fascicules d’information sur les services légaux disponibles. Le parlementaire a également conseillé au gouvernement de considérer des primes pour les dénonciations d’agences clandestines.