Le bureau d’Amnesty International à Taïwan a présenté aujourd’hui en conférence de presse son rapport 2022 sur la situation des droits de l’homme dans le monde.
Dans la partie concernant Taïwan, le rapport déplore la situation des travailleurs migrants et le maintien de la peine de mort dans le pays. Le secrétaire général de la Taiwan Association for Human Rights Shih Yi-hsiang (施逸翔), présent lors de la conférence de presse, a dénoncé en particulier l’exploitation des ouvriers de l’industrie de la pêche : « Taïwan a adopté un projet concernant la pêche et les droits de l’homme. Cependant, avec ses huit mesures prévues, le projet n’est toujours pas en mesure de mettre fin au travail forcé des ouvriers à bord des chalutiers hauturiers. Une grande partie de ces ouvriers ne peuvent pas se connecter au WIFI, violant leurs droits à communiquer et les plaçant en situation d'isolement. D’autre part, étant exclus de la protection de la loi fondamentale sur le travail, ils doivent se contenter d’un très faible salaire, et font face à la contrainte de lourdes dettes générées par leur contrat ou à la confiscation de leur papiers par leur employeur. »
Shih Yi-hsiang a par ailleurs évoqué le cas des aides à domicile, qui sont plus exposées au risque de harcèlement sexuel.
La secrétaire générale de la branche taïwanaise d’Amnesty International Chiu E-ling (邱伊翎) a épinglé le gouvernement taïwanais pour le manque de précisions dans ses mesures visant à lutter contre les violations des droits de l’homme.
