Les garde-côtes taïwanais ont confirmé hier avoir trouvé, au cours du mois de mars, 16 corps sans vie dans les eaux situées au large de la côte ouest de Taïwan.
Les garde-côtes ont précisé qu'une enquête avait été ouverte et que l'aide des autorités vietnamiennes avait été sollicitée pour mener l'enquête et identifier les corps.
Le Bureau d'enquêtes criminelles a organisé une conférence de presse ce matin, annonçant que 20 corps avaient été trouvés en mer depuis le 18 février, et que l'identité de 16 d'entre eux avait déjà été déterminée, précisant que neuf étaient des ressortissants taïwanais dont la cause du décès semble être le suicide ou la noyade accidentelle. Sept des autres corps appartiennent à des ressortissants vietnamiens tandis que 4 autre corps restent encore à identifier. Les sept corps des Vietnamiens correspondent à une liste de 14 migrants clandestins dressée par le bureau des affaires criminelles.
Les garde-côtes avaient déclaré hier qu'ils estimaient qu'il pourrait s’agir d’un trafic humain dans le cadre duquel les corps auraient été abandonnés par les passeurs, une hypothèse également partagée par le Bureau des enquêtes criminelles.
Lee Yang-chi (李泱輯), chef de la section des crimes transfrontaliers du Bureau des enquêtes criminelles, a précisé que les familles des personnes taïwanaises déjà identifiées avaient déjà été contactées et avaient été invitées à venir récupérer les corps de leur proche.
Lee Yang-chi a déclaré que le Bureau des enquêtes criminelles disposait d'une liste de 14 migrants : « Sur la liste des 14 migrants clandestins, huit sont des hommes et six sont des femmes. Un premier travail d'identification des corps a permis d'identifier d'abord sept personnes, dont cinq hommes et deux femmes. Dans un deuxième temps, sept ressortissants vietnamiens ont également été identifiés, dont trois hommes et quatre femmes. L'enquête est toujours en cours. La police, les garde-côtes, le bureau local des procureurs ainsi que le Bureau économique et culturel du Vietnam à Taipei coopèrent étroitement dans cette affaire. »
Concernant l'hypothèse selon laquelle les corps auraient été abandonnés par des passeurs, Lee Yang-chi a déclaré que cet élément nécessitait une enquête approfondie et qu'aucune affirmation ne pouvait être faite pour le moment. Toutefois, le chef du Bureau des enquêtes criminelles a affirmé que la liste des passeurs montrait que tous étaient déjà venus à Taïwan pour y travailler et qu'il n'était donc pas à exclure que ces personnes avaient tenté de revenir travailler à Taïwan.
Le Bureau économique et culturel du Vietnam à Taipei a déjà partagé des informations avec la police taïwanaise et le ministère de la sécurité publique du Vietnam a également été contacté pour participer à l'enquête.
Lee a aussi précisé que selon l'enquête préliminaire, 14 des personnes retrouvées étaient des amis proches.
