
Actuellement en visite en Chine, l’ancien président taïwanais Ma Ying-jeou (馬英九) a été reçu par Song Tao, le directeur du Bureau chinois des affaires taïwanaises. Lors de leur entretien, Ma Ying-jeou a insisté sur l’importance du « consensus de 1992 » comme base du dialogue pacifique et des échanges entre les deux rives du détroit de Taïwan, comme le passé l’a déjà démontré. De son côté Song Tao a souligné que les deux populations de part et d’autre du détroit partageait une appartenance commune que rien ni personne ne pouvait séparer.
En réponse, le Premier ministre Chen Chien-jen (陳建仁) a tenu à rappeler que pour la Chine, le consensus de 1992 nouvelle version se résume à son plan Taïwan, « un pays, deux systèmes », largement rejeté par les Taïwanais. Il espère que l’ancien président peut aussi saisir l’importance de l’opinion taïwanaise sur les conditions d’un dialogue interdétroit serein qui respecte les principes de réciprocité, de paix et de démocratie.
Par ailleurs, Chen Chien-jen est également revenu sur les propos de l’ancien président taïwanais qui faisait l’éloge hier de la gestion de l’épidémie de Covid-19 à Wuhan. Pour le Premier ministre, il est inconcevable de tenir de tels propos quand les faits scientifiques montrent que la pandémie qui a touché le monde entier a son origine à Wuhan, qu’elle a causé plusieurs millions de morts et entraîné la crise économique que l’on connaît. Pour Chen Chien-jen, le discours de Ma Ying-jeou est un signe de « sympathie et de soumission » à la Chine.