Le Secrétaire d'État américain Antony Blinken a rencontré hier le Vice-Président chinois Han Zheng (韓正) à New York, en marge de l’Assemblée générale des Nations unies. Le chef de la diplomatie américaine a souligné que les discussions visaient à s’assurer que les deux parties gardaient des lignes de communication ouvertes et a rappelé qu’il était dans l’intérêt de tous que les Etats-Unis et la Chine gèrent leurs relations de manière responsable. Han Zheng, quant à lui, a déclaré que le monde avait besoin d’une relation entre la Chine et les Etats-Unis qui soit stable et saine.
Réagissant à cette rencontre de haut niveau, qui est intervenue alors que la Chine a envoyé un nombre record d’avions militaires autour de Taïwan, le ministère taïwanais des Affaires étrangères (MOFA) a déclaré aujourd'hui qu'il suivait avec attention les interactions de haut niveau entre les États-Unis et la Chine et qu’il s’agit d’un sujet de discussion avec les Etats-Unis à travers leurs canaux de communication.
Wang Liang-yu (王良玉), directrice du département Amérique du Nord du ministère des Affaires étrangères, a déclaré : « Entre Taïwan et les Etats-Unis, il y a toujours eu une confiance mutuelle, il existe donc des canaux de communication très fluides. A chaque rencontre entre les Etats-Unis et la Chine, Taïwan et les Etats-Unis maintiennent des contacts étroits ».
En réponse à la déclaration du ministère chinois des Affaires étrangères selon laquelle Taïwan faisait partie intégrante du territoire chinois et qu’il n’y avait pas de ligne médiane dans le détroit, le ministère taïwanais des Affaires étrangères a réitéré que la République de Chine, Taïwan était un pays souverain et indépendant qui n’appartenait pas à la République populaire de Chine. Selon la diplomatie taïwanaise, il s’agit d’une réalité reconnue par la communauté internationale. Taïwan ne fait en aucun cas partie de la République populaire de Chine, et peu importe la manière dont le gouvernement chinois déforme les faits pour aller dans le sens de ses revendications de souveraineté sur Taïwan, il ne peut pas changer l’existence de facto de notre pays, a souligné le MOFA.
Le ministère a également rappelé que la Chine avait publié à la fin du mois d’août une nouvelle carte géographique « standard », provoquant des protestations des pays voisins, ce qui montre que les revendications territoriales de la Chine sont sans fondement sur le plan politique et du droit international.
