Alors que tous les enfants, ou presque, résidant dans le centre de détention pour réfugiés australien de Nauru ont été évacués ces derniers jours, l’opinion internationale s’alarme des conditions de détention des autres réfugiés et demandeurs d’asile pour l’Australie vivant dans les camps de Nauru et de Manus, à l’extérieur du territoire australien. Cette crise humanitaire a fait l’objet de plusieurs rapports d’ONG et de médias depuis ces dernières années et notamment en octobre 2018 avec la publication d’un document de trois 54 pages par l’ONG Amnesty International.

Cette semaine le président de la République de Nauru Baron Waqa est en visite à Taiwan. A Taiwan on connaît peu de choses sur cet atoll corallien de Micronésie, plus petite république du monde située dans l’Est de l’océan pacifique, si ce n’est que Nauru est un des 17 pays avec lesquels Taiwan entretient des relations diplomatiques. Chacune de ces visites officielles est l’occasion pour Taiwan d’afficher ses alliances et d’affirmer sa qualité d’Etat sur la scène internationale. Si on comprend bien pourquoi Taiwan a intérêt à cultiver des relations formelles avec des Etats, et ce si petits soient-ils, on comprend moins, a priori, quel est celui de Nauru dans ses liens avec Taiwan.

Cependant, les médias australiens ont dernièrement révélé que l’Australie et Taiwan ont secrètement signé un accord pour envoyer ces patients aux hôpitaux taiwanais en leur imposant le retour automatique à Nauru après les soins médicaux. Cet accord a soulevé des réactions diverses à Taiwan.

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