Troisième et dernier volet d'un reportage sur un atelier de construction d'un Takuban, maison des adolescents dans la culture des Puyuma. Après avoir évoqué la dimension culturelle et l'importance de la transmission, puis les caractéristiques architecturales du Takuban aux côtés des co-animateurs de l'atelier, Ahung Masikad (鄭浩祥) et l'architecte Lin Yayin (林雅茵), Sasa donne aujourd'hui la parole aux participants à l'atelier. La plupart n'étaient pas d'origine Puyuma, mais il y avait aussi le fils d'Ahung Masikad, qui a partagé ses réflexions sur les difficultés de reprendre la transmission intergénérationnelle, alors qu'elle a été interrompue. 

Après avoir évoqué la dimension culturelle et l'importance de la transmission (émission de la semaine dernière), Sasa évoque aujourd'hui la dimension architecturale du Takuban, maison des adolescents dans la culture Puyuma. Pour cela, elle a interviewé Ahung Masikad (鄭浩祥) et l'architecte Lin Yayin (林雅茵), qui ont dirigé un atelier de construction d'un Takuban cet été. Vous découvrirez dans cette émission l'ingéniosité des Puyuma : système original pour les fondations, grande maîtrise du placement oblique des bambous (très différent de la technique Dougong, ou encore de l'emboitement de bambous les uns dans les autres utilisées dans l'architecture chinoise) et bonne connaissance des noeuds en rotin (ou, ces dernières années, en fil de fer). N'hésitez pas à écouter cette émission pour en savoir plus !

Cette semaine, Sasa vous emmène en reportage sur un atelier de construction d'un "Takuban", maison des adolescents, haut perchée sur pilotis, selon la tradition des Puyuma qui vivent dans la région de Taitung. Cet atelier, sous la direction d'Ahung Masikad (鄭浩祥), était organisé sur le terrain de l'agence d'architecture Dazang à Douliu par le Taiwan Bamboo Tectonics Institute, en collaboration avec l'architecte pionnière de l'éco-construction à TaÏwan Lin Yayin (林雅茵). Nous verrons dans cet épisode quelle est la signification culturelle que revêt le Takuban chez les Puyuma et pourquoi il est si important aux yeux d'Ahung Masikad de transmettre non seulement les savoir-faire constructifs en bambou, mais aussi et surtout la dimension culturelle. Bonne écoute !

Dans la deuxième partie de l'interview de l'ethnologue Josiane Cauquelin sur la culture des Puyuma (l'un des 16 groupes autochtones reconnus par le gouvernement taïwanais, et qui vivent près de Taitung), elle revient sur la signification de la chasse aux têtes telle qu'elle était pratiquée par les Puyuma avant d'être interdite par les colons japonais. Elle nous explique aussi comment les Puyuma régulaient leur population grâce au système de classes d'âges. 

L'émission "Au Micro de RTI" sera consacrée aujourd'hui à l'interview de l'ethnologue Josiane Cauquelin, sur la culture Puyuma (dans la région de Taitung, au sud-est de Taïwan). Le village est séparé en moitiés autonomes, mais reliées entre elles par le système de classes d'âge, qui structure toute la société. Les garçons sont éduqués dans des "maisons des adolescents" (takuban) et intègrent ensuite une "maison des hommes" avant de se marier et d'aller habiter dans la famille de leur épouse. La société Puyuma est une société très intéressante, qui n'est pas une gérontocratie, ni basée sur un système d'alliances, mais plutôt sur un système très codifié de classes d'âge. Pour en savoir plus, n'hésitez pas à écouter les explications de Josiane Cauquelin dans cette émission.