Taipei
Ama (阿嬤). Un terme affectueux en taiwanais pour désigner une grand-mère. Ce mot si doux et familier, elles le préfèrent à celui, en chinois, de weianfu, littéralement « femmes de réconfort ». Ce dernier terme est un euphémisme inventé par le Japon qui évoque le point de vue de l’armée japonaise pour désigner les victimes de l’esclavage sexuel organisé par l’empire japonais pendant la guerre du Pacifique, de 1931 à 1945.C’est un terme qui cache la cruauté, la torture physique et la déshumanisation des victimes, originaires de Corée du Sud pour la plupart mais aussi de Chine, de Taiwan, des Philippines, d’Indonésie, et d’autres pays d’Asie du Sud-Est.
...plusCe décryptage est le premier d’une série spéciale de deux épisodes consacrés aux « femmes de réconfort » taiwanaises, et au travail de la Fondation Taipei Women’s Rescue (婦女救援基金會) pour protéger leur mémoire et leurs droits. Il faut savoir que pendant la seconde guerre mondiale, environ 2000 filles et femmes taiwanaises, âgées entre 13 et 34 ans, ont été réduites en esclavage par l’armée japonaise, et forcées à avoir des relations sexuelles avec les militaires, sur le front ou à l’arrière.
...plus« Xin » est le cœur, « cun » le village. Le Heart Village, ou en chinois « zhongxin xincun 中心新村» est le village du cœur, un ancien village militaire d’une superficie d’1,3 km2 situé en plein milieu du quartier de Xinbeitou, accessible désormais par la branche rose du réseau de métro de Taipei.
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