Le décryptage d'aujourd'hui est consacré à la  justice transitionnelle et en particulier au sort des responsables de répression politique pendant la période de la Terreur blanche.

La loi de promotion de la justice transitionnelle, adoptée en 2017, mentionnait comme objectif premier de "rendre publiques les archives politiques", dans l'idée que l'ouverture de ces documents et leur accès permettrait de contribuer au troisième objectif annoncé dans l'article 2 de la même loi, à savoir la recherche de la vérité historique sur la période autoritaire de Taïwan, période dite de la Terreur blanche qui s'est étendue de 1947, date du massacre du 28 février, à 1987, celle de la levée de la loi martiale.

Alors que la présidente Tsai Ing-wen s'apprête à céder sa place à Lai Ching-te, vainqueur de l'élection présidentielle du 13 janvier, le service français de RTI vous propose une serie d'emissions sur le bilan des deux mandats de Tsai, de 2016 à 2024, sur plusieurs politiques phares de ses deux mandats.

Dernier épisode de la série sur la Terreur blanche, la rédaction a interviewé le peintre Chen Wu-jen (陳武鎮) et son épouse Chen Yu-chu (陳玉珠). Chen Wu-jen a été très jeune prisonnier politique, pour un geste qu'il n'avait pourtant pas prémédité et dont il n'avait pas entrevu les graves conséquences. Ils nous parle de sa vie en prison pendant la période de la Terreur blanche, mais aussi de ses efforts ces dernières années pour faire connaître à travers ses peintures et sculptures la période de la dictature. En 2021, il a exposé au Mémorial Chiang Kai-shek, une consécration pour M. Chen, pour qui il est primordial de parler des victimes de la Terreur blanche et du massacre du 28 février 1947 dans cette enceinte très particulière. Ses oeuvres sont également exposées, aux côtés d'autres artistes, dans le cadre d'une exposition sur la liberté d'expression qui a ouvert ses portes en 2023 dans le Mémorial. 

Déllie Kittayaso poursuit sa série d'émissions consacrée à la Terreur blanche.