Déllie Kittayaso poursuit sa série d'émissions consacrée à la Terreur blanche.
Le Parc commémoratif de la Terreur blanche de Jingmei est un ancien centre de détention du commandement de la garnison de Taïwan reconverti, depuis, en un grand musée libre d'accès, une gratuité qui vise à encourager les Taïwanais à acquérir une meilleure compréhension de leur passé. Il dépend aujourd'hui, tout comme l'ancienne prison de l'île Verte, du Musée national des droits de l'homme.
Pour en savoir plus sur le parc, rencontre avec directeur du Musée national des droits de l'homme, Hung Shi-fang (洪世芳), pour évoquer le rôle de l’établissement dans le cadre de la politique de justice transitionnelle. Hung Shi-fang revient sur les missions qu’assure le musée et sur l’importance d’inclure les anciennes victimes politiques dans les discussions concernant le fonctionnement du musée.
Notons que la politique de la justice transitionnelle est une politique qui a émergé en même temps que le processus de démocratisation du pays dans les années 1990, sous l'administration du président KMT de l'époque Lee Teng Hui. Cette politique a continué ensuite mais connaît un nouvel élan depuis 2016 et l’arrivée du pouvoir de l’actuelle présidente de la République Tsai Ing-Wen, issue du Parti démocrate progressiste (DPP).
Cette politique de justice transitionnelle à Taïwan vise à rendre davantage les archives accessibles au public, rendre justice aux victimes, continuer les recherches sur la vérité historique à propos de l’incident du 28 février et de la Terreur blanche, ou encore la gestion des biens mal acquis par le KMT pendant la période autoritaire et des symboles du pouvoir autoritaires encore présents dans l'espace public à Taïwan.
Épisode pilote : Saison artistique de l’île Verte
Épisode 1 : Terreur blanche : un retour dans le passé
Épisode 2 : La prison de l’île Verte, site historique emblématique de la Terreur blanche