Alors que tous les enfants, ou presque, résidant dans le centre de détention pour réfugiés australien de Nauru ont été évacués ces derniers jours, l’opinion internationale s’alarme des conditions de détention des autres réfugiés et demandeurs d’asile pour l’Australie vivant dans les camps de Nauru et de Manus, à l’extérieur du territoire australien. Cette crise humanitaire a fait l’objet de plusieurs rapports d’ONG et de médias depuis ces dernières années et notamment en octobre 2018 avec la publication d’un document de trois 54 pages par l’ONG Amnesty International.
La politique migratoire australienne, une des plus strictes au monde, divise profondément l’opinion publique australienne mais aussi les acteurs politiques, ce qui explique la lente mise en œuvre des solutions. Une attente désespérante pour les réfugiés qui vivent, pour certains, depuis des années dans ces camps en attendant une évolution hypothétique dans leur dossier.
On se penche dans cette revue Asie-Pacifique thématique sur l’état actuel de la crise humanitaire dans à Nauru et à Manus, mais aussi sur les promesses et engagements des différents acteurs au sujet de la fermeture des camps et de l’évacuation des réfugiés détenus sur ces deux îles.