La dernière série d’élections législatives indiennes de novembre et décembre 2018 s’est conclue par un violent revers pour le parti du premier ministre au pouvoir Narendra Modi, le Bharatiya Janata Party (BJP), et ce dans des Etats considérés comme des bastions du BJP. Au point que les politiciens de tous bords s’interrogent sur les chances de Narendra Modi - pourtant considéré jusqu’à récemment comme invincible, aux prochaines élections nationales d’avril-mai 2019.
Plusieurs observateurs ont analysé les résultats non comme un vote pour le Congrès national Indien, mais comme un vote de rejet contre le gouvernement au pouvoir et ses politiques menées. D’une part la politique de l’hindutva mêlant hindouisme et nationalisme, qui s’est avéré un temps être une stratégie gagnante pour le BJP, s’avère aujourd’hui désastreuse et meurtrière, en réanimant la haine et les violences intercommunautaires et interreligieuses qui ont déjà divisé l’Empire des Indes en 1947.
D’autre part la politique économique et la stratégie politique d’évitement du BJP déçoit et agace. Analyse dans cette revue Asie-Pacifique spécial élections indiennes des résultats des élections législatives et des implications possibles sur le paysage politique futur de l’Inde.