Aujourd’hui dans la revue de presse Asie-Pacifique de cette semaine : politique thaïlandaise – pays du Pacifique et COVID-19, Jeux olympiques de Tokyo et tournoi de sumo au Japon.
Un mois après la dissolution de son parti, Thanathorn lance le Mouvement progressiste
Un mois jour pour jour après la dissolution du Parti du nouvel avenir par la Cour constitutionnelle, l’ancien député – destitué depuis, Thanathorn Juangroongruangkit a annoncé la formation du Mouvement progressiste.
Dans une vidéo en direct sur Facebook, Thanathorn a précisé que la stratégie de communication du nouveau groupement politique sera basé sur la communication en ligne, une stratégie déjà adoptée par l’ancien Parti du nouvel avenir et qui lui a valu un fort soutien de la jeunesse thaïlandaise.
Thanathorn a également appelé à la démission du premier ministre Prayut Chan-o-cha, la destitution des sénateurs ayant fait l’objet d’une nomination par l’armée, et demandé la dissolution de la Cour constitutionnelle, et de la Commission électorale, deux institutions qu’il accuse de partialité et de connivence avec l’armée.
Les îles du Pacifique particulièrement menacées par la pandémie
Les îles-pays de l’océan Pacifique sont pour l’instant relativement épargnées si l’on considère le nombre de malades nouveau coronavirus, mais les autorités locales s’attendent à une multiplication du nombre de cas.
Plusieurs mesures strictes ont ainsi été prises dans la région. Le gouverneur de Guam (23 cas), Lou Leo Guerrero a par exemple ordonnée la fermeture des écoles et des bâtiments publics la semaine dernière et mis en place un confinement.
A Hawaï (53 cas sur l’île principale), le gouverneur David Ige a annoncé une quarantaine de 14 jours obligatoires pour toute personne entrant sur le territoire à partir de jeudi. En Nouvelle-Calédonie (9 cas), le confinement est entré en vigueur hier pour une période de 15 jours, et les vols internationaux ont été suspendus jusqu’à fin mai aux îles Fidji. Les Tonga ont, malgré l’absence de cas pour l’instant, également fermé leurs frontières à titre préventif. Toutefois tous ces pays dépendent des importations pour leur approvisionnement, rendant impossible une fermeture totale des frontières.
Outre le bilan humain, les économies fragiles de bon nombre de ces petits pays, dont le tourisme reste le principal moteur, subissent un véritable choc. Le gouverneur de Guam a déjà demandé au président américain de déclarer l’état de « désastre majeur » afin que l’île soit éligible à des subventions pour stimuler l’économie.
Les autorités sanitaires locales s’inquiètent également du manque de moyens et de préparation face à l’arrivée probable de vagues de malades sur leur territoire. Aux Samoa par exemple, les prélèvements des cas suspects sont envoyés en Nouvelle-Zélande pour réaliser les dépistages.
Face aux pressions internationales, le gouvernement japonais envisage le report des JO
Alors que les chiffres de la pandémie de nouveau coronavirus ont dépassé les 380000 cas confirmés et celle des 16000 morts aujourd’hui dans le monde, le gouvernement japonais a pour la première fois évoqué la possibilité d’un report des Jeux olympiques de Tokyo, qui doivent se tenir du 24 juillet au 9 août.
Jusqu’à hier, où il s’est exprimé devant le Parlement, le premier ministre japonais Abe Shinzo avait toujours maintenu qu’un report ou une annulation des Jeux était inenvisageable, et ce même le 14 mars, après la déclaration de l’état de pandémie par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Les propos du premier ministre, qui a déclaré que le report « pourrait devenir inévitable » tout en précisant que l’annulation pure et simple n’était pas une option, sont intervenus après que le Comité international olympique (CIO) a annoncé dimanche « considérer le report des Jeux ». Ce dernier a précisé que débuteraient des discussions de quatre semaines, au terme desquelles devraient intervenir une décision.
Ces dernières semaines, les appels d’athlètes, de comités et de fédérations olympiques de différents pays ont demandé un report de l’événement. Le Canada a ainsi déclaré hier que le pays n’enverrait aucun athlète au Japon en cas de maintien. Plusieurs évènements sportifs majeurs ont déjà été reportés ou annulés un peu partout dans le monde, comme par exemple le Championnat d'Europe de football ou encore le tournoi de Roland Garros.
L’organisateur japonais a reconnu que la pandémie et les mesures prises pour la contenir (restriction d’entrée et de sortie de territoire, confinement, ...) pourraient perturber le processus de qualification des athlètes, et que la santé des athlètes devait être protégée.
Hakuho remporte son 44ème yushô au grand Tournoi de sumo d’Osaka
Le grand Tournoi de printemps de sumo à Osaka s’est achevé dimanche après 15 jours de matchs qui se sont déroulés, pandémie de nouveau coronavirus oblige, en huis clos. C’est la première fois depuis la seconde guerre mondiale que le tournoi se tient sans spectateurs. L’événement sportif, habituellement, très suivi au Japon, a été retransmis en direct sur la chaîne de télévision publique NHK.
Afin d’éviter tout risque de contagion, les rikishi se sont soumis à des contrôles de température corporelle quotidiens et n’ont pas effectué le chikara-mizu, rituel de l’eau de force, qui consiste pour les lutteurs, avant chaque match, à mettre de l’eau cérémonielle dans sa bouche puis de la recracher.
Le rikishi Hakuko, qui a obtenu le titre de yokozuna – le plus élevé dans le monde du sumo, en 2007 et la nationalité japonaise l’année dernière, a remporté son 44ème yushô (victoire de championnat) en battant Hakuryu, un autre yokozuna également d’origine mongole, remportant ainsi la Coupe de l'Empereur.