Certains Taiwanais aiment à menacer leurs enfants à coups de « Si tu n’étudies pas bien, plus tard tu finiras journaliste ! ». S’il peut sembler que le professionnalisme des médias taiwanais est en déclin, il faut se souvenir qu’à Taiwan, le journalisme revient de loin.
Même si le souvenir des purges de médias pendant le régime autoritaire du KMT est désormais un lointain souvenir, ce passé influence en réalité profondément la nouvelle génération de journalistes.
Après le massacre du 28 février 1947, et pendant toute la période de la loi martiale, un grand nombre de journalistes furent arrêtés et les médias indépendants bannis. Le Musée national des droits de l’homme propose actuellement une exposition temporaire consacrée aux journalistes victimes de persécution politique pendant la terreur blanche.
Retour dans ce décryptage sur cette période sombre de l’histoire taiwanaise sur laquelle le tabou est tout juste en train d’être levé.