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Les hautes technologies au service de l’agriculture

  • 20-03-2018
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D’après des prévisions de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, la population mondiale doit passer de 6,8 milliards d’individus à 9,1 milliards en 2050, soit l’équivalent de 2,3 milliards de bouches de plus à nourrir. Cette hausse de la population aura pour effet d'augmenter la demande mondiale en produits agricoles de 50% par rapport au niveau actuel. Néanmoins, le dérèglement climatique et les pressions sur les ressources naturelles pèsent déjà sur l’insuffisance alimentaire. Taiwan, en tant qu’une île souffrant du vieillissement des agriculteurs, n’échappe pas à cette tendance internationale.

Pour le professeur Huang Neng-fu, la clé de la préservation du savoir-faire agricole traditionnel des Taiwanais et de la lutte contre le vieillissement des agriculteurs réside dans des technologies de pointe, et plus précisément l’internet des objets. Observant que les agriculteurs taiwanais souffrent du manque de la main d’oeuvre et que leurs cultures sont facilement exposées aux catastrophes naturelles, le professeur a constitué une équipe il y a deux ans en vue de développer une technique d’agriculture intelligente de précision. Il utilise ainsi l’internet des objets, les drônes, l’intelligence artificielle et l’analyse des données, autant d’instruments qui permettent de collecter des données relatives à l’humidité, aux températures et à la conductivité électrique du sol, à l’humidité de l’air, à la luminosité ou encore à la valeur du pH de l’eau. Grâce à ces données, tout devient automatique, depuis l’arrosage jusqu’à l’engraissement, en passant par l’éclairage et la ventilation.

Le professeur Huang Neng-fu a donné un exemple de la culture des fruits du dragon qui s’associe à l’intelligence artificielle :

« L’intelligence artificielle qui est très populaire actuellement se base sur l’apprentissage en profondeur. Dans notre cas, nous lançons un mode d’apprentissage profond pour connaître ce que sont les fleurs du pitaya ou du « fruit du dragon ». Nous disons à l’ordinateur : ‘il y a dix fleurs dans cette photo’. Je ne lui dis pas à quoi ressemble une fleur, je lui dis qu’il y a dix fleurs. Ensuite, nous recommençons avec des images contenant par exemple huit fleurs ou une seule fleur. Après cet entraînement, nous lui montrons une photo sans fleur, en lui disant qu’il n’y a pas de fleur. L’ordinateur sait que la fleur du fruit du dragon ne peut avoir que cette forme là. Après cette formation, nous pouvons commencer des calculs en divisant une grande image en petits morceaux. De là, l’ordinateur doit analyser chacun de ces petits morceaux. L’ordinateur a calculé par la suite 34 567 fleurs. C’est ainsi que l’intelligence artificielle est utilisée pour dresser une prévision précise de la production agricole. »

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