La commission ministérielle des affaires continentales (MAC), l'agence gouvernementale en charge des relations avec la Chine, a déclaré aujourd'hui que l'interdiction pour les ressortissants taïwanais de travailler pour des instances politiques, militaires et partisanes (Parti communiste chinois) chinoises avait été étendue pour inclure des Instituts Confucius.
Créés pour promouvoir la culture chinoise dans le monde, les Instituts Confucius comptent plus de 500 établissements dans le monde mais sont depuis plusieurs années dans le radar de différents gouvernements, qui estiment que ces instituts sont en quelque sorte des chevaux de Troie utilisés pour diffuser la propagande chinoise et exercer des pressions de la part des autorités chinoises dans le monde et notamment sur les campus à l'étranger. Plusieurs affaires impliquant des accusations d'espionnage d'étudiants chinois inscrits dans des établissements étrangers ont notamment été signalées au cours des dernières années.
La MAC a indiqué que l'interdiction en question concernait toutes les organisations chinoises à caractère politique et ciblait les postes pouvant nuire à l'identité nationale, la loyauté envers le pays et à la sécurité nationale. L'interdiction concerne également l'Association pour les relations à travers le détroit de Taïwan (ARATS), l'équivalent chinois de la Fondation pour les échanges interdétroit (SEF) à Taïwan. Est également ciblée la All-China Federation of Taiwan Compatriots et la All-China Youth Federation.
La MAC a ajouté que les ressortissants taïwanais travaillant en Chine devaient évaluer les risques et éviter les postes qui pourraient nuire aux intérêts et à la sécurité nationale de Taïwan.
