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Vers des étés de sept mois à Taïwan ?

  • 08-05-2024
  • La Rédaction
Vers des étés de sept mois à Taïwan ?
Capture d'écran de la présentation du rapoort sur le réchauffement climatique à Taïwan (Youtube, live)

Selon le rapport scientifique 2024 sur le changement climatique à Taïwan, publié aujourd'hui, les étés taïwanais pourraient durer sept mois si les émissions de gaz à effet de serre ne peuvent être réduites efficacement. Un tel changement affecterait non seulement la production agricole et le secteur de la pêche, mais conduirait également à une élévation du niveau des mers affectant les zones côtières.

Le rapport, édité par Hsu Huang-hsiung (許晃雄), chercheur à l’Academia Sinica au centre de recherche sur les changements environnementaux, et Li Ming-hsu (李明旭), professeur de sciences océaniques à l'université nationale centrale, a nécessité un an et demi de travail et accorde autant d'importance à l'atténuation des risques climatiques qu'à l'adaptation.

Le rapport prévient que si le réchauffement ne peut être maîtrisé, les étés taïwanais pourraient durer jusqu'à sept mois, et il pourrait y avoir 75 jours de plus par an où la température dépasse les 36ºC.

Parmi les effets potentiels, on peut citer la baisse de plus de 13 % des rendements du riz et du maïs d'ici 2050. En ce qui concerne l'aquaculture, une augmentation de 1 degré Celsius fait chuter le rendement des calmars de 15 %. La faune et la flore de toutes les régions de Taïwan seraient affectées, que ce soit les végétaux cherchant plus de fraîcheur en poussant à une altitude plus élevée, ou encore l'élévation du niveau de la mer. Dans le scénario d'une augmentation de température de 2 degrés, le comté de Yunlin et les villes de Tainan et Keelung seraient les zones les plus touchées par des inondations.

Les ressources en eau de Taïwan seraient également plus vulnérables, en raison de l'allongement des intervalles entre les précipitations et de l'aggravation des périodes de sécheresse. Le rapport souligne l'émergence de « précipitations extrêmes » en tant que nouvelle norme. Il prévoit des typhons moins nombreux mais plus intenses. Le réchauffement, qui dégrade la circulation de l’air en hiver, aggravera les problèmes d’émission d’azote, de qualité de l'air et d'îlots de chaleur urbains.

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