Hier, 17 juin, plusieurs avions civils chinois ont survolé anormalement les îles taïwanaises de Kinmen et Matsu (situées à proximité des côtes chinoises), suscitant de vives réactions à Taïwan. Lors d’une interview accordée ce matin au Yuan législatif, le Premier ministre Cho Jung-tai (卓榮泰) a déclaré que l’armée était au fait de toute anomalie se produisant dans l’espace aérien taïwanais, qu’elle les identifiait, les surveillait de près et était prête à y répondre le cas échéant.
Il a précisé que l’agence chinoise chargée du contrôle du trafic aérien avait contacté la partie taïwanaise hier, affirmant que la trajectoire des vols avait été légèrement modifiée en raison de facteurs météorologiques. Tout en comprenant cela, la partie taïwanaise a demandé que les avions civils chinois n’entrent pas dans la zone de manœuvre terminale (TMA), la TMA étant un espace aérien réglementé destiné à protéger les vols en approche ou au départ des aéroports.
Cho Jung-tai s’est voulu rassurant : « Nous avons été contactés par l'agence chinoise de contrôle du trafic aérien, qui souhaitait modifier légèrement la trajectoire aérienne en raison de facteurs météorologiques, ce que nous pouvons comprendre. Dans ce contexte, nous avons aussi demandé à la partie chinoise de n’entrer sous aucun prétexte dans la zone de manœuvre terminale de Kinmen et de Matsu. Les deux parties se sont mises d’accord sur ce point. Malgré tout, nous avons continué à contrôler et à surveiller de près la situation, et aucun incident ne s’est produit. Chaque cas similaire est également strictement surveillé par l’armée. Soyez ainsi rassurés, il n’y a pas de problème. »
