Le 21 juin dernier, les autorités chinoises ont présenté un texte en 22 points, prévoyant des sanctions lourdes, allant de trois à dix ans de prison et pouvant aller jusqu’à la peine de mort, à l’encontre des personnes incitant à la sécession ou soutenant l’indépendance de Taïwan.
Après une vive réaction du Parti démocrate progressiste (DPP) durant le week-end, le président de la Commission ministérielle des Affaires continentales, Chiu Chui-cheng (邱垂正) a répondu aujourd’hui aux questions des députés au Yuan législatif, notamment la députée du DPP Wu Li-hua (伍麗華), qui a fait remarquer qu’environ 85% des Taïwanais pourraient être considérés comme “indépendantistes” et être ainsi incriminés. Chiu Chui-cheng a déclaré :“La juridiction des autorités de Pékin ne s’étend pas à Taïwan. Les lois et règlements du gouvernement chinois, dont ce texte en 22 points, n’ont pas force contraignante pour les Taïwanais. Nous voulons souligner que notre gouvernement fera de son mieux pour défendre la sécurité et les droits de la population.”
Le Premier ministre Cho Jung-tai (卓榮泰) a quant à lui appelé les Taïwanais souhaitant se rendre en Chine à réfléchir à l’opportunité de leur déplacement et à prendre attentivement en considération leur sécurité personnelle avant leur déplacement, même s’il s’agit de voyages d’affaires. En cas de problème, la Commission ministérielle des Affaires continentales (MAC) et la Fondation pour les échanges entre les deux rives (SEF) feront de leur mieux pour intervenir, mais il faut être conscient que l'attitude des autorités chinoises est très négative actuellement.
